Je suis parti en Outre-Mer pour le premier CDD de ma vie. Pendant sept mois sur l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon, j’ai travaillé pour France Télévisions, et plus précisément, pour Outre-Mer la 1ère.
Avant de m’envoler à 4000 km de métropole, deux mois de stages et de piges ont rythmé la fin de mes études à l’ESJ Lille. Tout le mois d’avril, je suis passé par l’AFP, à Paris, au service international. Puis en mai, je suis allé à RTL TVI, à Bruxelles, en tant que rédacteur reporter et journaliste reporter d’images (JRI). A ces deux mois d’apprentissages s’ajoutent aussi mes piges week-end à France Culture. Ces huit semaines intenses entre les deux capitales ont été une suite logique de mon master journalisme à l’international : la polyvalence TV-radio-web.
J’ai absolument voulu allier ces trois types de médias pour mon CDD d’été, avec une dominante quand même en télévision. Je voulais aussi partir en Outre-Mer pour découvrir l’un de ces territoires (et j’avoue que je voulais aussi aller loin). Saint-Pierre et Miquelon la 1ère offrait tout cela et était donc une évidence. La rédaction était aussi à la recherche d’une personne pour juin et au minimum 3 mois. J’ai candidaté, j’ai été retenu et j’y suis allé. 36h de voyages plus tard, j’y étais.
Perfectionnement technique à Saint-Pierre et Miquelon
Pendant ces 3 mois qui sont finalement devenues 7, j’ai à peu près tout fait. Chaque semaine était différente. J’étais quelques jours en journaliste reporter d’images, puis rédacteur reporter et parfois les deux en même temps. D’autres moments, j’étais en reporter radio et quelquefois en web. Certaines de mes journées commençaient même par de la caméra, puis continuaient en radio et terminaient en rédaction. Je devais aussi souvent décliner mes productions en TV, en radio et en web.
Pour ce qui est de la télévision, devant comme derrière la caméra, j’ai fait du news comme du mag, des reportages, des duplex, des desks, des plateaux, des interviews, etc. En radio, la palette était aussi large avec des enrobés, des papiers, des sons, des directs et des flashs.
J’ai beaucoup appris sur le plan technique. 150 jours de travail en tout et je produisais à chaque fois entre un à trois sujets. La répétition quotidienne a eu du bon : je maîtrise désormais parfaitement la caméra de poing (Sony PXW) et mon écriture TV-radio ainsi que ma voix se sont largement améliorées.
Face à cette quantité, j’ai aussi pu couvrir de nombreux sujets, touchant tous les domaines. L’actualité ne manque pas sur ce petit archipel.
Apprentissages journalistique
Saint-Pierre et Miquelon la 1ère est de l’actualité locale d’hyper-proximité. Chaque jour, la rédaction réalise des journaux TV et radio sur le quotidien d’un archipel de 6000 habitants. Quasiment tout le monde regarde et écoute. La station et ses journalistes font partie intégrante du paysage.
Ce que j’ai surtout appris de cette particularité sont les conséquences de l’information produite. Tout ce que nous diffusons est très concernant et va jouer un rôle sur la vie quotidienne de la communauté. Nous sommes en plus de cela directement confrontés aux personnes interviewées et à celles précisément impactées par l’information.
L’autre instruction de cette expérience saint-pierraise et miquelonnaise est l’importance du service public. La 1ère est la seule à couvrir l’actualité quotidienne de l’archipel. Sans France Télévisions, pas d’information locale. La rigueur journalistique est encore plus importante en raison de notre monopole.
Saint-Pierre et Miquelon la 1ère aura été ma première expérience professionnelle post-études. Vivre littéralement à 1min à pied de la rédaction m’a aussi dégagé beaucoup de temps pour entreprendre le master 2 Climat & Médias proposé par l’ESJ Lille et l’Université Paris-Saclay. J’ai aussi considérablement accru ma pratique sportive : le plaisir de courir sur cette île est indéniable.
L’expérience a été belle. Vivement la suite.