Les aller-retour Lille-Paris rythmaient mon année universitaire. La semaine, j’apprenais à être journaliste reporter d’images dans mon école, l’ESJ Lille. Le week-end, je travaillais à la radio, dans l’impressionnante France Culture.
A la découverte de France Culture
Impressionnante, je pèse mon mot. Mes a priori la rendaient inaccessible. Surtout socialement, je parle. Pour ma famille, pour moi, c’était impensable. Dire : « je travaille à France Culture » me faisait à chaque fois quelque chose. L’aventure s’est achevée en mai dernier, mais quand j’y repense, c’est toujours ce même sourire qui s’esquisse. Une routine quasi-hebdomadaire jamais tombée dans une banale nouvelle normalité.
J’ai beaucoup appris en 7 mois là-bas. De la technique pure : Netia, Nagra, Zoom, plateau, régie. De la rigueur puisque j’étais encadré par des journalistes exigent. Des compétences radiophoniques : son, papier, direct, enrobé. Le travail au 116 avenue du président Kennedy. Et le pas de côté dans l’actualité.
S’il y a bien une règle que j’ai retenue, c’est celle de ne pas faire comme tout le monde. Et j’y crois fort à celle-ci. Apporter une information nouvelle pour compléter l’offre déjà abondante du marché des médias. Puis concurrencer les collègues des autres étages, des radio-sœur, c’est simplement inutile.
User de la radio pour servir le travail de l’image
Je suis d’abord journaliste reporter d’images mais j’accorde une place particulière au son. Mon année à France Culture m’a permis de renforcer mes compétences en radio certes, mais surtout de mieux écouter, analyser et travailler le son.
Ce pont entre les deux formats est devenu plus évident après une semaine de cours avec Mehdi Meddeb, directeur de la vidéo chez Disclose. Il a commencé sa carrière en radio et a fait de la télévision quelques temps à l’étranger. En nous faisant travailler le son et l’image en même temps lors de nos reportages TV en tri-qualifié, j’ai senti que mon travail s’était amélioré. Mes reportages ont gagné en dynamisme, le séquençage plus poussé et deux sens sont intégralement stimulés.
Je crois sincèrement que le journalisme polyvalent avec un niveau d’exigence élevé peut permettre une production journalistique plus intéressante. Mon passage à France Culture couplée à mes études orientées journaliste reporter d’images joue en ce sens.
Quelques productions à France Culture
Trêve de blabla, je profite de cet article pour vous proposer quelques travaux réalisés à France Culture dont je suis particulièrement fier.
Deux reportages m’ont particulièrement intéressés. D’abord, celui sur le succès populaire du manga en France. Le sujet a déjà été pas mal traité dans les médias mais reste marginalement compris. Le passage de François Uzan, directeur éditorial chez la maison d’édition Meian m’a appris quelque chose de nouveau : le cercle vertueux manga-rap. Je vous laisse écouter juste en dessous ou en cliquant ici.
Le second est celui sur l’agriculture urbaine pour végétaliser les centres-villes. J’ai réalisé ce reportage lors de mon avant-dernier week-end à France Culture. C’est un sujet qu’on entend de plus en plus parler, notamment pour les îlots de fraicheurs et j’ai eu beaucoup de plaisir à le réaliser. Vous pouvez aussi l’écouter juste en dessous ou en cliquant juste-là.
Pour mon tout dernier week-end, j’ai pu faire mon premier papier en direct. C’est un exercice que je n’avais jamais fait, ni même à l’ESJ Lille donc saut dans le grand bain. Même si ce n’était pas parfait, je suis content de cette première.
Mon année à France Culture était vraiment enrichissante et j’espère sincèrement y retourner un jour.